Avant, changer de métier au cours de sa vie professionnelle était une éventualité : c’est maintenant une certitude. Pour avoir moi-même changé à plusieurs reprises de voie professionnelle (banquier, développeur, consultant, chef d’entreprise, enseignant, artiste), je sais à quel point ce projet, s’il n’est pas préparé très sérieusement et traité avec méthode, est voué à l’échec. Alors comment changer de métier ? Comment s’y prendre pour se donner un maximum de chance de réussite ? Retrouvez ici les 10 étapes clé de ce projet enthousiasmant !
I- Changer de métier : un véritable projet !
Marre de votre métier ? Plus en phase, envie de changer ? Mais comment faire pour se donner toutes les chances de réussir ce virage professionnel ?
Simple : parce que ce besoin va concerner dans les années à venir absolument tout le monde, il suffit de l’envisager, avec méthode, comme un véritable projet.
D’abord, comme tout projet, la phase de cadrage, est essentielle. Cela consiste ici à préciser à la fois ce qui nous pose problème dans votre métier actuel, les véritables éléments qui créent un sentiment d’insatisfaction et qui vont entraîner ce besoin de changement.
Ensuite, ce projet doit s’inscrire dans le temps. On ne change pas de métier en quelques semaines, c’est une décision qui doit être mûrement réfléchie. Il n’est pas rare de voir des projets dans ce domaine durer 6 mois et… 3 ans, dans le cas où un cycle de formation devrait être mis en œuvre.
Enfin, il vous faudra le structurer avec méthode et rigueur pour lui donner toutes les chances de réussite… Tout en gardant une grande motivation, et un mindset adapté pour ne pas baisser en intensité à la moindre difficulté.
C’est donc un excellent exemple de projet qui, grâce à une méthode éprouvée, ne pourra que réussir !
II- Pourquoi changer de voie professionnelle ?
Quand je discute avec mes étudiants, je les sensibilise à ce sujet dont ils n’ont pas encore pris conscience. Car ils exerceront probablement au moins 3 ou 4 métiers différents dans la vie. Pourquoi ? Parce que tout s’accélère, et que la moitié des métiers qui existeront dans 20 ans n’existent pas encore… Donc, de grâce, quand vous conseillez vos enfants dans leurs études, éviter de les orienter vers des voies trop verticales !
Pour faire du bon travail, aimez ce que vous faites. Sinon, changez de métier.
Steve Jobs
En fait, il y a de nombreuses raisons pour lesquelles vous pouvez avoir envie de changer de voie professionnelle. Voici quelques-unes des raisons les plus courantes :
1- Insatisfaction
Le travail actuel peut ne pas correspondre aux intérêts, aux valeurs ou aux objectifs personnels, ce qui peut entraîner un sentiment de stagnation ou d’insatisfaction.
2- Besoin de nouveaux défis
Certaines personnes recherchent constamment de nouveaux défis et opportunités d’apprentissage. Si un domaine ne semble plus offrir de nouveaux défis, elles peuvent être motivées à changer de voie pour explorer quelque chose de nouveau.
3- Opportunités de carrière
Parfois, une nouvelle voie professionnelle offre des opportunités de croissance et de progression de carrière plus attrayante que le domaine dans lequel vous êtes actuellement..
4– Évolution du marché du travail
Les changements économiques ou technologiques peuvent rendre certaines industries obsolètes ou moins attractives, ce qui peut inciter les individus à envisager d’autres options professionnelles plus prometteuses.
5– Nécessité de réorientation
Ou de changer d’air tout simplement ! Les changements dans la vie personnelle, comme un déménagement géographique, un changement de situation familiale ou des préoccupations de santé, peuvent nécessiter une réorientation professionnelle pour s’adapter à ces nouvelles circonstances ou aux contextes économiques régionaux.
6– Passion et intérêt
Après plusieurs décennies de vie professionnelle, une personne peut découvrir une nouvelle passion ou un nouvel intérêt qui l’attire vers un domaine professionnel différent de celui dans lequel elle était auparavant.
7– Équilibre travail-vie personnelle
Parfois, changer de voie professionnelle peut permettre d’améliorer l’équilibre entre le travail et la vie personnelle, en optant pour une carrière qui offre plus de flexibilité ou moins de stress.
8– Meilleure adéquation personnelle
Il est possible que quelqu’un ait initialement choisi une voie professionnelle qui ne correspondait pas vraiment à ses compétences ou ses besoins vitaux, ce que je rencontre de plus en plus (ça fera l’objet d’un futur article), et qu’il souhaite maintenant explorer des options plus appropriées.
Cette liste n’est pas exhaustive : toutes ces raisons, et d’autres, peuvent influencer la décision d’une personne de changer de voie professionnelle. Il est donc important de réfléchir soigneusement à ses motivations, à ses objectifs et à ses ressources avant de prendre une telle décision afin de maximiser ses chances de succès dans la nouvelle carrière choisie.
C’est donc un projet personnel important qui ne se traite pas à la légère. Je vous donne ici quelques pistes qui vous serviront comme base de travail et que je vous propose d’adapter à votre projet.
III- Qui est concerné par un changement de métier ?
Absolument tout le monde !
Il est rare que soi, son conjoint, ses amis ou ses enfants, ne se retrouve pas dans au moins une de ces 8 situations : donc vous qui lisez en ce moment, vous êtes peut-être concerné, directement ou indirectement…
Que ce soit par nécessité ou pas choix, chacun de nous va être confronté, à un moment ou à un autre de sa vie à un changement d’orientation. Car la vie professionnelle n’est qu’une succession d’expériences successives, réussies ou pas, et donc de projets !
IV- Plan en 10 étapes pour changer de métier
1- Auto-évaluation
Commencez dans un 1er temps par identifier où vous en êtes vraiment !
Réfléchissez à vos intérêts, vos valeurs, vos compétences et vos objectifs professionnels. Identifiez aussi clairement vos manques, lacunes ou limites : tout le monde peut progresser sur tout, à condition d’en avoir vraiment l’envie ; donc s’il y a un domaine qui vous barbe royalement, identifiez-le afin de ne pas vous donner d’objectif trop ambitieux dans ce domaine.
Soyez objectif et n’hésitez pas à demander des avis auprès de personnes de confiance, avec qui vous avez travaillé ou qui vous connaissent bien.
Identifiez aussi ce qui vous motive réellement dans votre travail, et ce que vous aimeriez accomplir dans votre nouvelle carrière. Un bilan de compétences peut être nécessaire, mais s’il vous plaît, prenez le temps de bien choisir votre compagnon de route, car j’ai vu tellement de déceptions dans ce domaine que je n’alerte jamais assez sur ce sujet.
2- Recherche et exploration
Cette étape est essentielle, car vous devez vous rendre compte si ce milieu vous convient. Explorez différentes industries, métiers et secteurs d’activité pour trouver ceux qui vous intéressent et correspondent à vos objectifs.
Rencontrez, visitez, parlez à des professionnels dans les domaines qui vous intéressent pour obtenir des informations sur leurs expériences et leurs conseils.
Si vous n’êtes pas en activité, acceptez tous types de missions en intérim par exemple, même très éloignées de votre métier actuel. J’ai découvert mon métier d’informaticien en faisant une mission ponctuelle de contrôle de gestion : 6 mois après, j’intégrai l’ENI à Nantes, et 8 ans plus tard, je créais ma société d’édition logicielle sur la technopole de Rennes Atalante.
3- Acquisition de nouvelles compétences et connaissances
Une fois que vous avez identifié un métier qui vous attire, faites une cartographie des compétences et des qualifications nécessaires pour cette nouvelle carrière.
Envisagez de suivre des cours, de participer à des ateliers ou de reprendre des études complémentaires pour acquérir les compétences nécessaires. J’ai ainsi repris mes études après 6 ans d’expérience à l’âge de 28 ans pour passer un diplôme d’ingénieur et créer mon 1er cabinet-conseil.
4- Réseautage
Établissez des contacts dans votre nouvelle industrie en participant à des événements de réseautage, des conférences et des rencontres professionnelles.
Utilisez les médias sociaux professionnels comme LinkedIn pour élargir votre réseau et vous connecter avec des professionnels du secteur.
Envisagez également de faire du bénévolat ou de prendre des stages dans votre nouveau domaine pour acquérir de l’expérience pratique et évaluer si cela vous convient. Utilisez ces opportunités pour établir des contacts, apprendre de nouvelles compétences et renforcer votre CV.
C’est au cours de mon activité associative de directeur de festival que j’ai rencontré l’arrangeur qui m’a permis de travailler sur mon 1er album piano électro (je prépare mon 3ème en ce moment).
5-Transition progressive
Si possible, envisagez une transition progressive de votre emploi actuel vers votre nouvelle carrière en travaillant à temps partiel, en freelance ou en prenant des projets parallèles. Si vous avez une période de chômage, développez des nouveaux projets personnels, sportifs, créatifs ou associatifs.
Dans tous les cas, ça vous gardera dans une bonne dynamique, vous aidera à acquérir de l’expérience et à prendre la température tout en conservant une source de revenu stable.
A ce stade, vous vous rendez sans doute compte que ça ne s’improvise pas, que ça s’inscrit dans la durée, et donc qu’il s’agit d’avoir un peu de méthode pour garder à la fois la motivation et de l’efficacité non? Le meilleur moyen : traiter ce projet avec une méthode… Je vous suggère, avant de voir les 5 dernières étapes, un petit détour par l’Ebook ?
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J’ai synthétisé les bonnes pratiques rencontrées au cours de 25 ans d’expérience dans ce domaine dans une méthode pragmatique, éprouvée et qui marche ! Je l’enseigne depuis 15 ans dans les entreprises et en école d’ingénieurs. Ce guide gratuit synthétise l’essentiel des principes-clé que j’y développe.
Partez à la découverte de ce qu’une véritable méthode de gestion de projet pourrait changer dans votre vie… et celle de vos proches !
6- Planification financière
Établissez un plan financier pour vous assurer que vous pouvez subvenir à vos besoins pendant la transition. Éliminez toutes les sources de coûts accessoires ou secondaire dans votre vie, d’une part pour faire quelques économies, mais aussi et surtout pour vous permettre au moment où vos revenus seront plus faibles de 20/30%, d’y faire face.
Prenez en compte les coûts de formation, les éventuelles périodes de chômage et les autres dépenses liées au changement de carrière.
Nota : explorez TOUTES les sources de financements possible… Le Fongecif, les Assedics, le département, la Région… Pour rappel, j’ai réussi dans ma carrière à me faire financer plus de 3 ans de formation, dont une école d’ingénieur sur 2 ans.
7- Réévaluation régulière, réajustement
Faites régulièrement le point sur votre progression et votre satisfaction à aller dans cette nouvelle voie professionnelle. Vérifiez également que vous êtes en adéquation avec les valeurs.
Soyez prêt à ajuster ou réviser votre objectif, voir à faire évoluer votre plan en fonction de vos différentes expériences et de vos découvertes. Après mes 2 ans d’école d’ingénieur, j’avais prévu de reprendre une activité salariée. Mais comme j’avais vraiment envie de me lancer, j’ai trouvé une solution pour reprendre un Master de finances en parallèle du démarrage de mon activité de cabinet conseil.
8- Résilience et persévérance
Attendez-vous à rencontrer des défis et des obstacles pendant votre transition de carrière. Restez flexible, persévérant et prêt à apprendre de vos erreurs pour avancer vers vos objectifs.
Nota : je demande toujours à mes clients ou étudiants de se méfier de l’entourage (famille, amis, professionnel…) qui n’a pas toujours envie de vous voir changer de voie, pour de nombreuses raisons :
- parce qu’ils sont inquiets pour vous
- parce qu’ils ont peur que ça vous change ou de vous voir progresser.
- et parfois parce que vous faites ce qu’ils rêvent de faire
Donc préparez-vous à recevoir des flux négatifs, que vous écouterez avec un sourire intérieur serein en vous disant « cause toujours… » ! 😉
9- Recherche d’opportunités
Ciblez les 10 entreprises dans votre domaine qui vous intéressent et pistez les ! C’est-à-dire recueillez des infos sur eux sur les personnes qui y travaillent… Faites votre détective ! Vous n’imaginez pas le nombre d’infos qui sont disponibles sur une boite !
Saisissez la moindre opportunité de vous « tester » sur ce nouveau métier : stage, mission, remplacement, … Restez à l’affût des opportunités d’emploi, de formation ou de développement dans votre nouveau domaine.
N’hésitez pas à postuler pour des postes qui correspondent à vos compétences et à votre expérience, même s’ils sont très différents de ce que vous avez fait auparavant ou de ce que vous envisagiez ! Au pire, vous vous affûterez pour vos futurs entretiens.
Quand j’accompagne mes étudiants de Master, je leur conseille de chercher leur stage de fin d’études dès… le mois de septembre ! Tout simplement parce qu’à ce moment-là, ils seront les seuls et montreront une anticipation qui sera très appréciée. Et aussi parce que ça laissera le temps à l’entreprise de trouver une mission à la hauteur de leurs attentes. Par un ciblage précis, par une veille complète et par une approche de contact direct, le taux de réussite est de … 100% !
10- Auto-motivation et confiance en soi
Vous avez été suffisamment courageux pour décider de changer de voie, et je vous félicite pour ça, car je sais que ce n’est pas évident. Donc vous avez un socle de confiance en vous : il ne reste plus qu’à le développer !
Soyez persuadé de vos capacités à réussir dans votre nouvelle carrière et faites preuve de confiance en vous-même. Célébrez vos réussites, même les plus petites, pour rester motivé et engagé dans votre parcours de changement de carrière.
A vous de jouer !
En inscrivant ce projet dans le temps, en suivant ces étapes et en restant concentré sur vos objectifs, vous réussirez à changer complètement de voie professionnelle et à trouver une carrière qui vous passionnera et vous épanouira : j’en suis convaincu !
Et maintenant que vous savez quoi faire, vous avez deux options :
– soit vous le faites en free-style, sans véritable méthode
– soit vous décidez de le faire sérieusement, en étant accompagné ou en vous formant – voir nos formations
Au bout de ce beau projet, l’échec ou la réussite : c’est vous qui voyez ! 😉
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